Image  —  Publié: 31/05/2019 dans JOURNAUX

Envoyé le 30/05/2019

  • Je vous envoie un petit message après avoir lu votre dernier roman. Je l’ai dévoré en quelques jours à peine car je l’ai trouvé vraiment captivant. A la fin d’un chapitre, j’avais toujours envie de savoir la suite ! J’espère avoir le plaisir de lire d’autres romans policiers de votre part. Bonne continuation !

Envoyé le 05/04/2019

  • À lire et à relire super thriller qui tient en haleine jusqu’au dernier mot. Félicitations… j’attends le prochain avec impatience.

Envoyé le 05/04/2019

  • Super livre, style beau et affirmé. J’ai été tenue en haleine jusqu’à la fin. Je le conseille vivement.

Envoyé le 29/03/2019

  • Je viens d’achever votre roman « Bien plus que tu le penses » je l’ai trouvé formidable. C’est sûr que ce n’est pas le même registre que « Coeur de pierre » et « La morsure de la salamandre », mais j’ai super adoré. Ce huis-clos entre ces 2 femmes est angoissant. Mais surtout ce qui est génial, c’est qu’il faut arriver aux 2 dernières pages pour comprendre ce qui s’est passé. C’est un superbe thriller. Merci de l’avoir écrit.

BIEN PLUS QUE TU LE PENSES…

Publié: 13/03/2019 dans JOURNAUX
BIEN PLUS QUE TU LE PENSES

 

Elle, couchée là, nue ! Une bribe de question, qu’est-ce que… ? Et la peur, instantanée, déferlante, le feu qui se déverse dans ses veines, brûlant son corps tout entier. Dans un sursaut comme un réflexe, elle tente de se relever. Elle réalise alors avec stupeur et abomination que ses bras et jambes sont entravés aux pieds vissés dans le sommier. Quatre paires de menottes enserrent ses membres ne lui laissant guère d’espace pour se bouger. Tout se mélange, la peur, la panique, les questions !

Puis, le silence fugace qui précède le déchaînement des hurlements et le hurlement des chaînes.

Disparue. Elle n’est plus qu’une virgule manquante dans une phrase qui bouleverse immanquablement le déroulement de l’histoire…

Frédérique Bardeau, écrivaine toulousaine reconnue, parviendra-t-elle à échapper à la mort qui souffle déjà derrière cette porte… ?

13€

Image  —  Publié: 03/03/2019 dans JOURNAUX

Le Journal du Gers – 03/12/2018

Publié: 21/02/2019 dans JOURNAUX

Les résultats du concours de nouvelles du Festival Polars d’Auch :

https://lejournaldugers.fr/article/31376-les-resultats-du-concours-de-nouvelles-du-festival-polars-dauch

Cliquer sur le lien ci-dessous :

https://lejournaldugers.fr/article/33015-un-troisieme-polar-pour-line-ulian

 


L’histoire…

Elle, couchée là, nue ! Une bribe de question, qu’est-ce que… ? Et la peur, instantanée, déferlante, le feu qui se déverse dans ses veines, brûlant son corps tout entier. Dans un sursaut comme un réflexe, elle tente de se relever. Elle réalise alors avec stupeur et abomination que ses bras et jambes sont entravés aux pieds vissés dans le sommier. Quatre paires de menottes enserrent ses membres ne lui laissant guère d’espace pour se bouger. Tout se mélange, la peur, la panique, les questions !

Puis, le silence fugace qui précède le déchaînement des hurlements et le hurlement des chaînes.

Disparue. Elle n’est plus qu’une virgule manquante dans une phrase qui bouleverse immanquablement le déroulement de l’histoire…

Frédérique Bardeau, écrivaine toulousaine reconnue, parviendra-t-elle à échapper à la mort qui souffle déjà derrière cette porte… ?

13€

Une pergola en bois, habillée de vigne, ombrageait les soirées données par mes parents toujours magistralement organisées et orchestrées par mon père. Rien n’était laissé au hasard ni à l’improvisation. Choix du traiteur et du menu, du fleuriste et des fleurs, de la vaisselle, emplacement de chaque convive… Les soirs de réjouissance, les ombres glissaient sur la pelouse humide, je pouvais les voir de la fenêtre de ma chambre la nuit venue. Les ombres de ces hommes et femmes dont j’entendais fuser les rires sans jamais les rencontrer. Dès leur arrivée à la maison, ma sœur et moi étions recluses dans nos chambres respectives, le ventre plein mais le cœur triste de ne pouvoir participer aux festivités. Maintenant, avec le recul, je me rends bien compte que mon père avait raison de ne pas vouloir nous présenter. Il n’était pas homme à se contenter de médiocrité et ma sœur et moi étions médiocres, deux gamines trop grandes et trop maigres aux cheveux fillasses, à la voix trop aiguë et à l’insipide conversation. Alors, nous nous retrouvions dans ma chambre qui donnait sur le parc et restions elle et moi épaule contre épaule devant cette fenêtre aux rideaux tirés, muettes et complices.

Durant toute la nuit, du moins le semblait-il à mon esprit d’enfant, le parc résonnait de cris, de rires, de verres qui s’entrechoquent, ou s’étouffait dangereusement sous les murmures et les chuchotements lisses qui s’insinuaient telle une bise capricieuse jusqu’à la fenêtre entrouverte. Cette douce musique des voix basses glissait jusqu’à nos oreilles, nous enveloppant tel un fantôme invisible se faufilant de l’une à l’autre, nous glaçant le sang comme la pire des brises hivernales. Ma sœur et moi, serrées l’une contre l’autre, tremblantes, silencieuses, laissant venir à nous ces murmures lourds de sous-entendus et objet de nos pires cauchemars.

Nous nous endormions ainsi derrière les rideaux froissés à force d’être serrés, à même le sol, sans prononcer un seul mot, sans échanger le moindre regard. Au matin, j’étais couchée dans mon lit, la fenêtre fermée et ma sœur dans sa chambre. Sans doute durant notre sommeil, le fantôme avait-il décidé de nous séparer… 

Je trouvai d’abord des bouts de papier, pliés en quatre, cachés sous le sous-main en vachette lisse du bureau de mon père. Pas plus que ma mère ou ma sœur, je n’avais l’autorisation de pénétrer l’antre feutrée aux odeurs de Havane, d’encre et de vieux livres. Pourtant, j’aimais ce lieu. C’était celui de mon père. Unique, mystérieux. Enfant, je l’imaginais empli non pas de monstres terrifiants, mais de fées, de lutins, de farfadets se faufilant entre les pages, imprimant leurs petits pas dans la poussière, farandolant malicieusement dans le dos de mon père. Il s’agissait forcément d’un endroit magique. Mais interdit. J’aurais aimé être une fée, pouvoir me faufiler dans le rayon du soleil qui floutait l’air et m’asseoir en silence sur son épaule, observer de mon perchoir ses lectures, ses écrits, ses pensées. Peut-être lui-même changeait-il dès qu’il passait la porte de son bureau ? Peut-être se transformait-il au gré de ses envies en gentil monstre, en ogre dévoreur de fées ? Que restait-il de lui dans ces moments-là ? Mon esprit d’enfant foisonnait d’imagination et d’extravagance, de représentations tantôt effrayantes, tantôt séduisantes. Cela dépendait des jours.

Ethan Gasperi, le commissaire de police, était un vieil ami et il l’avait accueilli chaleureusement en le voyant passer la porte de son bureau. Cela n’avait pas duré. Maintenant, l’ambiance était glaciale.

Gasperi s’était levé de sa chaise et, désormais, sa haute et imposante carcasse éclipsait la totalité de la fenêtre devant laquelle il se tenait. Il avait les mains dans les poches de son pantalon. Franck savait que ce geste apparemment anodin trahissait chez son ami une réelle inquiétude. Il cachait ses mains comme il cachait sa trouille.

– Je t’ai déjà tout raconté, s’impatienta Franck, que veux-tu que je te dise de plus ?

– D’accord, Franck.

Gasperi avait rapproché une chaise de celle de son ami. Ses coudes étaient posés sur ses genoux et sa tête reposait sur l’extrémité de ses mains jointes. Ses yeux bleus peinaient à accrocher ceux de Franck. « Pas bon » se dit-il.

– Franck…

Soupir.

– Quoi ?

– Frédérique a-t-elle un amant ?

– Un amant ? répéta Franck.

– Frédérique est une belle femme, alors je me disais…

– Tu penses que ma femme est en ce moment-même en train de se faire sauter chez son amant ? Qu’elle a raté son rendez-vous chez son éditeur pour ça ?!

– Ce genre de chose arrive tous les jours tu sais.

– Peut-être, mais pas chez nous !

– En es-tu sûr Franck ? Comment va votre couple en ce moment ? Des disputes ?

– Mon couple va bien, merci !

– Calme-toi Franck ! J’essaie de comprendre, voilà tout. Et pour cela, je ne dois rien laisser de côté. Bon sang, Franck ! Tu connais pourtant nos méthodes, tu bosses avec nous, tu sais que ce genre de questions est inévitable.

– C’est pas pareil…

– Bien sûr. Essaye de te calmer…

– Si tu crois que c’est facile.

– Je sais, ce n’est pas facile pour moi non plus. Vous êtes mes amis et je m’inquiète aussi…

– Ah, tu vois ! Toi aussi tu trouves cela inquiétant !

– Disons que le silence de Frédérique ne lui ressemble guère. As-tu appelé ses amis, sa famille ?

– Oui, tous ceux chez qui Frédérique était susceptible de se rendre. Nada ! Je te l’ai dit Ethan, personne ne l’a vue ce matin en dehors d’Ange Châteauneuf, personne ne peut me dire où elle se trouve, et personne n’a de ses nouvelles. C’est hallucinant !

– Que t’a dit Ange Châteauneuf ?

– Rien de particulier. Frédérique est restée chez elle une heure puis elle est repartie.

– Elle est donc la dernière personne à l’avoir vue…

– En dehors de celle qui l’a enlevée ! s’énerva Franck.

– Arrête Franck ! Pourquoi veux-tu qu’on ait enlevé ta femme ? Et qui ?!

– J’en sais rien ! A toi de me le dire, c’est ton job, non ?! File-moi une clope !

– Mais, Franck, tu ne fumes pas ! s’étonna Ethan.

– Maintenant si !

– N’importe quoi…

– N’importe quoi ?! Ce qui est n’importe quoi c’est que tu ne me croies pas et que plus le temps passe plus il est perdu.

– Qui est perdu ?

– Ben, le temps ! T’es con !